Quand
Le dimanche
T’abat
Fais l’Hausa
L’Aka
Le Jivaro.
Quand tombent les rideaux
De fer et les gens
Ont cet air nu enfariné
De filets de merlan, le dimanche
T’abat te dit
Tu ne feras rien jamais
Alors
Fais l’Hausa qui fait le calao
Planqué dans les joncs deux trois feuilles
Sur le crâne pour la queue
Bras levé main penchée
Doigts repliés en bec le cri
S’obtient la bouche
En cul-de-poule
Fais
L’Aka bébé pygmée
Bercé à l’entrée de la hutte
Tôt le matin très tôt
Par le yodel que sa mère jeune
Et belle fredonne bas
Très bas parce qu’elle sommeille encore
Voudrait que tu lui laisses une heure
Et par sa cousine jeune et belle
Aussi elle a de beaux seins en
Contrepoint le fameux
Contrepoint tu ouvres un oeil
Ouhou ouhou ouhou
Tu te retournes dans l’odeur
Du feu d’hier soir
Fais
Le Jivaro qui râpe
Sa liane empaquette les copeaux
Crache fait couler le jus
Rouge le cuit trempe
Dans la confiture sa flèche
Part en un soupir nul
Ne l’a vue nul n’a vu
L’oiseau tomber et toi
Tu es comme elle dans la forêt
Domaniale dominicale
Disparu disparu
Avec ta proie ta phrase à plumes.