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vague noyée sous le soleil dormant.
Je suis comme une âme délaissée.
Traversant les dûnes sauvages du temps, oû les vendanges de
l'esprit maudit se propulsent contre la course des
ôgres. Je suis comme une âme délurée, tracasse par un souci
stagnant.Ressuscitant la révoke victorieuse de mes
souffrances.

Je suis comme une âme perfide trahie par la vieillesse du
temps perclus. Devant vos yeux majestueux J'éteignais ma
fureur réticente. Le vide de Londres m'engouffrait.

Quand est-ce que le flambeau de grace pétillera sur mes
collines du doute ?
On m'avait dit: soulage-toi !
Mais comment se soulager ?
Oublie les douleurs infligées par le déluge
oublie les souffrances néfastes,
les émotions mélancoliques et taciturnes
devant la condition humaine estompée.
J'ai souffert tant des jours palissants.
Depuis longtemps
j'étais tout seul à semer la confusion
entre le mutisme français
l'éloquence anglaise
et la rhétorique arabe
aussi bien que les tournures émanées par mes écrits
et les structures incontrolables très expurgées.


En chassant l'intrépide de la guèrre du brouillard londonien
qui a déphasé les cieux éternels.
Je me souviens de l'atrocité des mers hasardeuses
oû l'écûme de ma vie fut noyée au-delà des vagues en colère.
Incarcéré entre deux étoiles vièrges.
Ce fruit interdit aux étrangers
enlisés dans ce monde embourbé.
Pleurs ô nuage occupant mon ciel immense
.
Je suis venu t'offrir mon odyssée
je suis venu te chanter mes rhapsodies.
Comme une proie innocente
j'étais aveuglé par un amour damné.
Qui es-tu jour de solitude enclavée ?
Qui t'a envoyé ?
Toi le sourd muet atteins-tu l'âge de raison
Pour comprendre le rythme du silence.
Quant à moi je me suis habitué à la soif, enchainée
que I'automne lugubre aux feuilles fanées et frémissantes
m'a donné la satiété.


Me voilà immigré contre mon gré
me voilà dissipé dans ce monde imprenable,
mon itinéraire angoissé
comme un chat égaré sous la belle étoile dansante
aux rythmes de l'aube de nulle part.


Gloire immortelle aux penseurs vivants de l'utopie enchaîné
qui aillent mourir sous le baillon de la justice bestiale,
et sous l'oeil trompant des vautours dérapants.
Gloire aux nerfs sanguinés.
Gloire aux lèvres mordantes et sans rancunes.
Gloire aux entrailles enterrées dans l'infini éternel.
Immigrés de toutes les nations lâchez vos rênes mais ne
tournez pas les bribes.
Durant des années je partage avec toi le fruit de ma tristesse
et ma maigre obole.
Washed by waves under a dormant sun.
I am like an unleashed soul,
Crossing the savage dunes of time, where the grape harvests of
The cursed spirit
Propels against the race of the ogres .
I am like a knowing soul
Troubled by a stagnant  anxiety
Resuscitating  the victorious revolt of my sufferance.


I am like a perfidious soul ,
betrayed by the old age of the impotent time
in front of your mystic gaze,
I extinguished my reticent furore,
Drowned myself in the emptiness of London .


When will the torch of grace shed light
On my mountains of doubt?
Someone said to me : calm yourself !
But how do I calm down ?
Forget the pains inflicted by the delusion?
Forget the ill-fated sufferance?
The taciturn and melancholic emotion
In front of entombed human condition.


I suffered so much in those faded days,
Since long time,
I was alone to sow the seeds of confusion
Between French mutism ( silence )
English eloquence
And Arabic rhetoric
Although the verses emanated from my writing
And the erratic structures were to be ruthlessly censored

In chasing the intrepid battle of the London fog ,
Which has defaced the eternal sky,
I remember the atrocity of the hazardous seas
Where foam of my life was washed away by the angry waves.
Incarcerated between two virgin stars
The forbidden fruit to foreigners
Sank deep into this muddy world.


Rain or snow covering my immense sky.
I came to offer you my odyssey ,
I came to sing you my rhapsody.
As an innocent prey,
I was blinded by a  condemned love.
Who are you, day of enslaved solitude?
Who sent you to me?
You, the deaf mute, have you reached the age of reasoning
For understanding the rhythm of the silence?
Whereas to me , I am accustomed to the shackled thirst ,
Where lugubrious autumn of quivering  and withered leaves
Rendered me vague satisfaction.


Here I am , an immigrant against my will,
Dissipated in this impregnable citadel,
My anguished itinerary
Like a stray cat under a twinkling star
Dancing to the rhythm of the dawn of a No-Man’s Land.

Immortal glory to the living thinkers of a locked Utopia,
Who are dying under the gag of the bestial justice
And under the deceiving eyes of a glinding vulture.


Glory to the sanguine spirits,
Glory to the mordant lips without rancour,
Glory to the feelings buried in this eternal infinity.
Immigrants of all nations, unleash your reins,
But do not turn back the bridles.


All these years , I shared with you the fruit
Of my sorrow and my humble offering.