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La vie, alors ; et ce fut à nouveau
Une maison natale. Autour de nous
Le grenier d’au-dessus l’église défaite,
Le jeu d’ombres léger des nuées de l’aube,
Et en nous cette odeur de la paille sèche
Restée à nous attendre, nous semblait-il,
Depuis le dernier sac monté, de blé ou seigle,
Dans l’autrefois sans fin de la lumière
Des étés tamisés par les tuiles chaudes.
Je pressentais que le jour allait poindre,
Je m’éveillais, et je me tourne encore
Vers celle qui rêva à côté de moi
Dans la maison perdue. A son silence
Soient dédiés, au soir,
Les mots qui semblent ne parler que d’autre chose.

(Je m’éveillais,
J’aimais ces jours que nous avions, jours préservés
Comme va lentement un fleuve, bien que déjà
Pris dans le bruit des voûtes de la mer.
Ils avançaient, avec la majesté des choses simples,
Les grandes voiles de ce qui est voulaient bien prendre
L’humaine vie précaire sur le navire
Qu’étendait la montagne autour de nous.
O souvenir,
Elles couvraient des claquements de leur silence
Le bruit, d’eau sur les pierres, de nos voix,
Et en avant ce serait bien la mort,
Mais de cette couleur laiteuse du bout des plages
Le soir, quand les enfants
Ont pied, loin, et rient dans l’eau calme, et jouent encore.)
And then life; and once again
A house where I was born. Around us
The granary above what once had been a church,
The gentle play of shadow from the dawn clouds,
And in us that smell of the dry straw
That had seemed to be waiting for us
From the moment the last sack, of wheat or rye,
Had been brought in so long ago,
In the eternity of former summers
Whose light was filtered through the warm tiles.
I could sense that day was about to break,
I was waking, and now I turn once more
Toward the one who dreamed beside me
In the lonely house. To her silence
I dedicate, at night,  
The words that only seem to be speaking of something else.

(I was waking,
I loved those days we had, days preserved
The way a river flows slowly, though already
Caught in the vaulting rumbling of the sea.
They were passing through us, with the majesty of simple things,
The mighty sails of what is were kind enough to take
Precarious human life on board the ship
That the mountain spread out around us.
O memory,
They covered with the flapping of their silence
The sound, of water on the stones, of our voices,
And up ahead, there might well be death,
But with that milky color you find at the end of beaches
In the evening, when far off
The children still touch bottom, and laugh in the peaceful water,
And keep on playing.)