toi qui n’es plus dans le présent du monde
mais dans un excès de nuit aux seuils introuvables
je te façonne à ton image et caresse tes eaux
nous nous regardons nous éloigner
et le rêve ombre la nuit jamais indifférente
pour resurgir de tout son poids d’aérienne souffrance
je te garde multiple
dans le creuset des haleines fécondes
dans les corolles butineuses du silence
au cœur de la parole en fragments d’aurores
ressuscitées dans le frisson du jour prodigue
simplement je me repose de ton rêve
des soleils dans les yeux
il en va de certains rêves
comme d’un grand bonheur d’une grande douleur
à ton silence quand la voix manque
au rêve que tu portes dans ta nuit
il faut nourrir la flamme et protéger la lampe