au septième jour de ma naissance
je parlai le langage
du monde d’où je venais
témoignai de l’ombre
qui était l’ombre
d’un autre lumière
que personne ne voyait
au septième mois de ma naissance
ma bouche prit la forme du vide
je criai pour dire le vrai
et ce que le présent m’avait appris
du passé du futur
mais personne n’entendait
la septième année de ma naissance
je rêvai ce qui avait été
sur la page quadrillée du monde
je traçai lettre après lettre
pour me souvenir
de ce qu’il me faudrait oublier
et de ce qui déjà mourait en moi