Les vieux, les grands enfants de la ville, rampent à plat ventre,
ils entrent dans leur maison de carton, sur les trottoirs,
et grouillent dans les recoins,
comme s’ils voulaient déjà se faire une place sous la terre.
Ils se traînent sur une bouche de canalisation embuée
(c’est ainsi qu’ils renforcent leurs liens avec les profondeurs),
comme des poules géantes
qui couvent leurs fleurs, la moisissure.
Les grands, les vieux enfants de la ville, rampent à plat ventre
et crachent dans le whitman de la rue
comme dans une soupe.
Le dieu des canalisations les enveloppe
soigneusement dans un nuage, comme des anges.