DE LA ROUTE JUSQU'À VÄSTERÅS 14
dans la mesure où j’observais que ma tête était sur sa nuque productique
mais coupée du reste de mon corps,
je comprenais qu'il ne m'était plus donné de me joindre,
et que ma progression sans qualité devrait se référencer sur les arbres,
dans l'adjacence desquels il me fallait tourner pour exister.
le temps ajouté au temps m'avait rendue plus tendue,
plus négligente et soustraitante de mon corps,
qui ne se dénouait qu'à leur réchauffement
et ne se considérait qu'au vu de leur cousu.
je croyais que ma pesanteur allait se rééquilibrer sur leur poids.
j'imaginais que les bouleaux allaient me déployer mes intentions
à travers leur respiration tranquille.
mais j'observais qu'ils ne pourraient résorber ma déception.
toutefois, de jour comme de nuit, j'inhalais pour mieux m'imprégner d'eux et je continuais à monter et à descendre leurs chemins.
ce qui se testait en moi de toxique portait le nom de vidanges d'émotion.
ce qui dégénérait dans mes chairs était autant de société que de privé.
mon corps était aux prises avec son bilan de prisons.
il se trouvait pendu à une lutte avec leur poing de fer.
j'avais peur que ceci ne connaîtrait de fin,
que ce n'était que le début d'une accumulation à l'infini
aussi longtemps que mon cœur accordait d'en être la roue
et mon tronc le réceptacle de ces excréments