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Si l’âne et le bœuf favorisent la prière des bonnes soeurs, qui a ordonné les douleurs de l’enfantement, ce désordre, dans le sang abondant ?
 
Depuis toujours, une anxiété rattache les mères aux grandes figures du sacrifice (saintes, reines, vierges). Les chèques, les espèces, les factures, le temps passé à préparer les repas (mon enfant sera-t-il assez gros ?). Le linge qui sèche, les pas dans le couloir, le plaisir de voir le matin absorber naturellement le soir.
 
Les enfants qui croient que maman éteindra la lumière restent éveillés, commencent quelque chose et ne finissent pas. A contrario, l’enfant modèle deviendra une plaie, ses cahiers sont trop bien tenus, le rouge et le bleu, soulignés. Si plus tard il aide les sans-papiers, cela prouve que tout n’était pas joué sur les bancs de la messe.
If the ass and the ox foster the good sisters’ prayers, who decreed the pains of childbirth, that messy business, in a gush of blood?
 
A feeling of anxiety has always linked mothers to the great faces of sacrifice (female saints, queens, virgins). Cheques, cash, bills, the time spent cooking meals (will my child be plump enough?) Drying laundry, footsteps in the passage, the pleasure of seeing morning effortlessly swallow evening.
 
The children who believe mummy will turn out the light stay awake, start something and don’t stop. The model child, on the other hand, will become a scourge, his exercise-books are too neat, the red one and the blue one, underlined. If later on he helps illegal immigrants, it proves that some things weren’t decided on the pews at mass.