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Dans le rituel de la fête des mères, les vêtements sont repassés, les visages, jolis, la famille unie, jamais épique. La vie domestique est reléguée aux repas, horaires, ourlets qui attendent. Chacun survit entre quatre murs, c’est peu et beaucoup pour un petit nombre, l’enfant comme extension de la mère, bourgeon coupé du père. On en fera quelqu’un, malgré tout. La jeune fille voudra compenser les sacrifices de toutes les femmes. Pendant que sa mère prépare le repas, elle observe sa fatigue, le soir, dans la cuisine. Elle voudra ouvrir la plaie, observer l’aile du petit canard, le reposer sur le sol.
 
Si vous êtes le vilain, vous verrez  votre famille de l’extérieur.
In the ritual of Mother’s Day, clothes are ironed, faces made attractive, family united, nothing dramatic. Home life is reduced to meals and times, a hem that’s waiting to be turned. Everyone survives between four walls, it isn’t much, yet for a few it means a lot, the child as an extension of the mother, scion of the father. In spite of everything, they’ll make him into someone. The girl will want to compensate for every woman’s sacrifice. While her mother cooks the meal she sees her tiredness, by evening, in the kitchen. She’d like to open up the wound, observe the duckling’s wing and lay it gently on the ground.
 
If you’re the ugly one, you’ll see your family from the outside.